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20/12/2017

Heureuses fêtes !

 

verlaine 2.jpgAgnus Dei

                                             L’agneau cherche l’amère bruyère,
                                               C’est le sel et non le sucre qu’il préfère,
                                              Son pas fait le bruit d’une averse sur la poussière.

                                                  Quand il veut un but, rien ne l’arrête,
                                                   Brusque, il fonce avec de grands coups de sa tête,
                                                   Puis il bêle vers sa mère accourue inquiète…

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                                                Agneau de Dieu, qui sauves les hommes,
                                                Agneau de Dieu, qui nous comptes et nous nommes,
                                                   Agneau de Dieu, vois, prends pitié de ce que nous sommes.

                                                Donne-nous la paix et non la guerre,
                                                     Ô l’agneau terrible en ta juste colère.
                                                   Ô toi, seul Agneau, Dieu le seul fils de Dieu le Père.

 

 

                                                            Paul Verlaine, Liturgies intimes

 

 

A vous tous et toutes qui passez,heureuses fêtes ! merci pour vos petits mots.

Je vous embrasse

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03/12/2017

Ma Reine

Partir pour grandir...

Un moment d'émotion , plein de poésie, de tendresse...

 

 

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"Ma reine

est l’histoire d’un garçon différent qui rêve qu’on le laisse grandir comme les autres.

Celle d’un esprit simple bien décidé à prendre son destin en main en quittant des parents qui projettent de le placer dans un établissement adapté. C’est aussi une histoire de rencontres réelles ou fantasmées.

D’abord avec une petite reine auto-proclamée, adorable fée malicieuse justement nommée Viviane, qui va lui faire connaître ses premières émotions amoureuses. Puis avec un berger mutique et bourru qui va enfin le considérer comme celui qu’il aimerait être.

De digressions naïves en vérités profondes, le récit de Shell, surnom que l’adolescent doit au précieux blouson de pompiste estampillé de la célèbre marque d’essence qu’il ne quitte jamais, oscille alors entre poésie naturaliste et onirisme mélancolique pour mieux libérer une pensée bien plus complexe qu’elle n’en a l’air."(4eme de couverture))

ma reine jean baptiste andrea

 

extraits

"Ici dans la vallée l'été n'avait pas l'air de savoir qu'il allait bientôt devoir s'en aller Personne ne lui avait rien dit et il s'était installé confortablement. "

"A la récréation je restais tout seul et lui aussi alors à force on s'était dit que tant qu'à faire, autant rester tout seuls ensemble. on ne se l'était pas dit avec des mots , mais c'était arrivé."

 

" Au dîner j'ai annoncé à mes parents :
- je m'en vais.
Mon père n'a pas répondu parce que son feuilleton venait de commencer. M a mère m'a dit de finir mes lentilles et de ne pas parler la bouche pleine. C'était tant mieux au fond, parce que s'ils m'avaient ordonné de rester je me serais dégonflé."

 

ma reine jean baptiste andreaLe pitch pour donner envie au lecteur de lire votre livre ? ( question à Jean Baptiste Andrea par Laurence  Houot)

"Je trouve le monde très pessimiste. On ne parle que de ce qui va mal (et bien sûr, nombre de choses vont mal). Nous perdons par habitude, ou par paresse, notre capacité d'enchantement. Je ne dis pas que nous sommes incapables d’émerveillement, au contraire.

Un paysage peut nous exalter, quelques notes de musiques, une relation… Tout le monde en fait l’expérience. Mais nous avons du mal à "retenir" ces moments. Ils ne nous rendent pas meilleurs et ne changent pas nos vies. Bien vite, le quotidien reprend ses droits. Je voulais donc raconter l’histoire d’un enfant qui lui, retient tous les bonheurs qu’il rencontre – certains sont pourtant bien minces. J’espère que les lecteurs, une fois le livre refermé, auront un peu de ce héros en eux. Qu’il rajeunira leurs yeux comme il a rajeuni les miens.

Ma reine est une ode à la liberté, à l’imaginaire, à la différence. Jean-Baptiste Andrea y campe des personnages cabossés, ou plutôt des êtres en parfaite
harmonie avec un monde où les valeurs sont inversées, et signe un conte initiatique tendre et fulgurant.

Jean-Baptiste Andrea est né en 1971. Il est réalisateur et scénariste. Ma reine est son premier roman.( le mot de l'éditeur)

ma reine jean baptiste andrea

 

"j’ai voulu la pluie. Je l’ai tant voulue que quand elle est venue, je ne savais plus comment l’arrêter. C’était une grosse pluie rose, vert, bleu, elle prenait la couleur d’un rien. Elle assommait les oiseaux. Il a plu comme ça pendant je ne sais pas combien de temps. Les vieux disaient qu’ils n’avaient jamais vu ça. Ils parlaient de leurs ancêtres et de Dieu
 et du ciel et de tout sauf de la raison de la pluie : moi.je l'avais appelée pour tout balayer,j'étais debout au milieu du plateau et je riais, elle emportait tout vers la vallée dans les fleuves de la colère, tous mes ennemis, tous ceux qui n'avaient jamais cru en moi.j'ai vu passer une chaussure de clown, adieu Malocchio !Et puis j'ai vu passer une petite robe bleue, c'est là que j'ai essayé de tout arrêter mais c'était trop tard,alors j'ai plongé pour aller la chercher." p.210

Peinture Helène Mongin

25/11/2017

Nous avons besoin de mots du poète...

Un message

laurent gaudé,de sang et de lumière« Je veux une poésie du monde, qui voyage, prenne des trains, des avions, plonge dans des villes chaudes, des labyrinthes de ruelles. Une poésie moite et serrée comme la vie de l’immense majorité des hommes. Je veux une poésie qui connaisse le ventre de Palerme, Port-au-Prince et Beyrouth, ces villes qui ont visage de chair, ces villes nerveuses, détruites, sublimes, une poésie qui porte les cicatrices du temps et dont le pouls est celui des foules.

Je veux une poésie qui s’écrive à hauteur d’hommes. Qui regarde le malheur dans les yeux et sache que dire la chute, c’est encore rester debout. Une poésie qui marche derrière la longue colonne des vaincus et qui porte en elle part égale de honte et de fraternité. Une poésie qui sache l’inégalité voracité du malheur.

Je veux une poésie qui défie l’oubli et pose ses yeux sur tous ceux qui vivent et meurent dans l’indifférence du temps. Même pas comptés. Même pas racontés. Une poésie qui n’oublie pas la vieille valeur sacrée de l’écrit : faire que des vies soient sauvées du néant parce qu’on les aura racontées. Je veux une poésie qui se penche sur les hommes et ait le temps de les dire avant qu’ils ne disparaissent.

Le territoire de cette poésie, c’est le monde d’aujourd’hui, avec ses tremblements et ses hésitations. Elle s’écrit dans un corps à corps avec les jours. Elle sent la sueur et l’effroi. Elle est charnelle, incarnée. Le monde d’aujourd’hui est épique, tragique, traversé de forces violentes. Il se rappelle à nous avec brutalité. Des failles idéologiques réapparaissent. Des menaces grondent. Il faut dire et tenir ce que l’on est, ce que l’on veut être. L’écriture ne m’intéresse pas si elle n’est pas capable de mettre des mots sur cela. Qu’elle maudisse le monde ou le célèbre mais qu’elle se tienne tout contre lui. Nous avons besoin de mots du poète, parce que ce sont les seuls à être obscurs et clairs à la fois. Eux seuls, posés sur ce que nous vivons, donnent couleurs à nos vies et nous sauvent, un temps, de l’insignifiance et du bruit. »

 Une poésie de sang et de lumière.  Un extrait

Encore quelques mots..

.« Maudits soient les hommes qui prient Dieu avant de tuer.
Ils ne nous feront pas flancher.
Leur haine, nous la connaissons bien.
Elle nous suit depuis toujours,
Nous escorte depuis des siècles,
Avec ces mots qui sont pour eux des insultes,
Et pour nous une fierté :
Mécréants,
Infidèles,
Je les prends, ces noms.
Juifs, dépravés, pédérastes,
Je les chéris,
Cosmopolites, libres penseurs, sodomites,
Cela fait longtemps que je les aime, ces noms, parce qu'ils les détestent.
Nous serons toujours du coté de la fesse joyeuse
Et du rire profanateur,
Nous serons toujours des femmes libres et des esprits athées,
Communistes, francs-maçons,
Je les prends,
Tous.
Nous sommes fils et filles de Rabelais et de mai 68,
Paillards joyeux,
Insolents à l'ordre.
Diderot nous a appris à marcher,
Et avant lui, Villon.
Nous serons toujours du coté du baiser et de la dive bouteille.
Ils ont toujours craché sur ce que nous aimions
Et nos bibliothèques ne leur ont jamais rien inspiré d'autre qu'une vieille envie de tout brûler.
Ce que leurs dieux aiment plus que tout, c'est que les hommes aillent tête basse.
La menace pour seul bréviaire.
Ce que leurs dieux aiment plus que tout, c'est la triste soumission. »

 

laurent gaudé,de sang et de lumière

huit  poèmes, lus, relus , coup de coeur pour ces mots magnifiques, de révolte et de fraternité.

"Ces poèmes engagés à l’humanisme ardent, à la sincérité poignante, se sont nourris, pour la plupart, des voyages de Laurent Gaudé. Qu’ils donnent la parole aux opprimés réduits au silence ou ravivent le souvenir des peuples engloutis de l’histoire, qu’ils exaltent l’amour d’une mère ou la fraternité nécessaire, qu’ils évoquent les réfugiés en quête d’une impossible terre d’accueil ou les abominables convois de bois d’ébène des siècles passés, ils sont habités d’une ferveur païenne lumineuse, qui voudrait souffler le vent de l’espérance.( Actes Sud)

laurent gaudé,de sang et de lumière


 

 

18/11/2017

Voyages aux Pyrénées

 

voyage-aux-pyrenees.jpgQue fait un écrivain en voyage ?

Il écrit

Reçu bachelier le 23 aout 1840, Gustave Flaubert visite,d'août à octobre, en compagnie d'un ami  de son père et de deux autres personnes, les Pyrénées.

Aujourd'hui, au port de Venasque..

A partir de l'hospice de France....

même départ pour nous cet été...

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"A partir de l'hospice, la route monte en zigzag et devient de plus en plus scabreuse, ardue et aride.On tourne à chaque instant pour faciliter la montée, et si on regarde derrière soi, on s'étonne de la hauteur ou l'on est parvenu.

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L'air est pur, le vent souffle et le vent vous étourdit; les chevaux montent vite, donnant de furieux coups d'épaule, baissant la tête comme pour mordre la route et s'y hissent."

les chevaux montent vite !! nous c'est à pied....et moi, à chaque zigzag, photo !

"vous apercevez successivement quatre lacs enchâssés dans des rochers , calmes comme  s'ils étaient gelés; point de plantes, pas de mousse, rien; les teintes sont plus vertes et plus livides sur les bords et toute la surface est plutôt noire que bleue...."P.97

Nous, chaque été...

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Bleus, superbes !

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"De temps  en temps on croit être arrivé au haut de la montagne, mais tout à coup elle fait un détour,

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semble s'allonger, comme courir devant vous à mesure  que vous monter sur elle; vous vous arrêtez pourtant, croyant que la montagne vous barre le passage et vous empêche d'aller plus avant, que tout est fini.....p.98

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" Dans les gorges des montagnes placées sous nous, des nuages blancs se formaient et montaient dans le ciel...."

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Quelques lignes , Gustave Flaubert, photos, randos, le Venasque , Les Pyrénées

31/10/2017

La petite fille de Monsieur Linh

 

La petite fille de Monsieur Linh .png"C'est vrai que je suis un raconteur d'histoire"(Philippe Claudel)

Et quelle jolie histoire ! 

 

 

Nouveau coup de cœur pour ce court roman, un bijou de tendresse et de sensibilité.

Bouleversée par l'histoire de ce vieil homme, l'exilé.... un roman sur la solitude.

Un message d'amour et d'espoir, une  rencontre, une amitié...

Un jour, sur un banc, deux hommes se rencontrent, monsieur Linh et monsieur Bark, solitaire lui aussi.

 

"Monsieur linh essaie d'entourer de son bras l'épaule de son ami, sans y parvenir car son bras est trop petit pour la grande épaule. Il lui sourit. Il s'efforce de mettre beaucoup de choses dans ce sourire, plus de choses que n'importe quel mot ne pourra jamais contenir."( un extrait)

 

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 "

"C'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh.


Il est seul désormais à savoir qu'il s'appelle ainsi. Debout à la poupe du bateau, il voit s'éloigner son pays, celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l'enfant dort.


Le pays s'éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l'horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette."( 4ieme de couverture)

 

 extraits

La petite fille de Monsieur Linh .5.jpg

 

"J'avais 20 ans. Qu'est-ce qu'on sait à 20 ans? Moi, je ne savais rien. Je n'avais rien dans ma tête. Rien. J'étais encore un grand gosse, c'est tout. Un gosse. Et on a mis un fusil dans mes mains, alors que j'étais presque encore un enfant.

J'ai vu votre pays, Monsieur Tao-Laï, oh oui, je l'ai vu, je m'en souviens comme si je l'avais quitté hier, tout est resté en moi, les parfums, les couleurs, les pluies, les forêts, les rires des enfants, leurs cris aussi."
Monsieur Bark tourne son regard noyé vers le ciel. Il renifle fort.


"Quand je suis arrivé, que j'ai vu tout cela, je me suis dit que le paradis devait y ressembler, même si le paradis, je n'y croyais déjà pas trop. Et nous, ce paradis, on nous a demandé d'y semer la mort, avec nos fusils, nos bombes, nos grenades..."

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"Pourquoi la voiture va-t-elle aussi vite ? A quoi cela sert-il ? Monsieur Linh se souvient du rythme des charettes tirées par les buffles, du long et souple balancement, qui fait parfois dormir, parfois rêver, et du paysage qui change avec une lenteur précieuse, une lenteur qui permet de regarder vraiment le monde, les champs, les forêts, les rivières, et de parler avec ceux qu el'on croise, d'entendre leurs voix, d'échanger des nouvelles.

La voiture est comme un coffre jeté du haut d'un pont. On y étouffe. On n'y entend rien d'autre qu'un sourd et inquiétant rugissement. Le paysage tourbillonne au-dehors. On ne peut rien en saisir. On a l'impression qu'on va s'écraser bientôt."

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"Il se rappelle alors qu'il est seul au monde, avec sa petite fille. Seuls à deux. Que son pays est loin. Que son pays, pour ainsi dire, n'est plus. N'est plus rien que des morceaux de souvenirs et de songes qui ne survivent que dans sa tête de vieil homme fatigué."

Photos trouvées sur le net

 

 

28/10/2017

"Ils font partie de nous...."

"Nous sommes les lieux ou nous avons été, ils font partie de nous"( Jim Harrisson)

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Ou nous avons été...ce sont ces sentiers, ces lacs, ces refuges....

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Lac d'Oô , Espingo

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Les lacs Booms,montée très dure ! mais toujours superbes !

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L'Hospice de France, un de nos premiers coup de cœur, avec son vieux  refuge,

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coup de coeur, c'est bien sûr la petite église de Benqué dessus !

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La petite cabane de Campsaure

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Arrivée au plateau....

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Au bout du sentier....le lac de Bareille

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                                                        " Il est un sentier creux dans la vallée étroite,
                                                         Qui ne sait trop s'il marche à gauche ou bien à droite.
—                                                                      C'est plaisir d'y passer..."

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                                                                 Ce sentier, tel qu'il est, moi je l'aime
                                                                  Plus que tous les sentiers où se trouvent de même
                                                                                   Une source, une haie et des fleurs ...."

            Et, le village de Oô, premier coup de coeur........

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Photos, des randos,   des étés dans les Pyrénées, et quelques mots de  Théophile Gautier 
         

 

17:40 Publié dans Nostalgie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : les pyrénées

01/10/2017

Les jours fragiles

A travers les yeux d'Isabelle

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"Mais ou se sont donc perdus les vers d'antan?

Comment ignoré tout à fait qu'Arthur ,a fait, un jour,de la poésie? il allait sur des routes incertaines, sur des chemins boueux, dans le froid et la faim au ventre,mais il voyait le soleil.

Il allait crotté et misérable, ses poches étaient crevées mais il se prétendait le plus riche des hommes.Il allait,insouciant et léger, au hasard,il cherchait l'extase dans la fugue et,dans le même temps,portait des deuils écrasants,éblouissants.Il, allait guidé par des fulgurances ,ou nul autre n'était allé avant lui,et il flottait au dessus des abîmes.Les mots lui venaient sans qu'il les commande.

C'est lui qui l'assure, et moi, je le crois.Que reste-t-il de tout cela? Des cendres froides.( un extrait, p.70)

 

 

arthur-isabelle-rimbaud-L-4.jpgSur les traces d'Arthur Rimbaud , à la fin de sa vie

 

"« Je recopie ces mots en tremblant. »

Émouvante Isabelle, et son journal intime

Philippe Besson, tout en douceur , nous raconte les derniers jours bouleversants d'Arthur Rimbaud

 

 

 

 

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"Dans notre famille, les hommes ne restent pas.
Vrai, quand on y songe, ils n'ont jamais rien fait d'autre que s'éloigner, prendre le large, et s'affranchir de nous, les femmes, condamnées à demeurer au pays, reliées à la terre. Je n'ai cessé de me demander d'où ils tenaient cette attirance pour d'autres ciels, alors que le ciel est le même partout."

 

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 pilippe besson,les jours fragiles

" Elle a grandi dans l'ombre de son frère aîné, surdoué scandaleux.

Lorsqu'il a choisi de s'enfuir, elle a appris l'absence et le manque.

Aujourd'hui, l'exilé volontaire est de retour de ses lointains  voyages et il la réclame.

 

Il ne lui propose que des jours fragiles,fébriles.Elle accepte sans réfléchir.

 

Empêtrée  dans ses frayeurs , guidée par un infatigable espoir, Isabelle

Rimbaud est enfin prête , à trente ans ,à cheminer aux côté d'Arthur vers 

l'irréparable.( 4ème de couverture)

 

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                                                                         Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
                                                           Mon paletot aussi devenait idéal ;
                                                             J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
                                                            Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

                                                           Mon unique culotte avait un large trou.
-                                                          Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
                                                            Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
-                                                           Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

                                                           Et je les écoutais, assis au bord des routes,
                                                           Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
                                                            De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

                                                              Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
                                                                Comme des lyres, je tirais les élastiques
                                                               De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

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peintures de jean-Paul Surin, photos trouvées sur le net 

24/09/2017

Un livre

 

Arrête avec tes mensonges

       
       

 

Un livre poignant

livre.jpg"Je découvre la morsure du manque"

Philippe Besson ,nous parle du manque, de l'attente,il nous raconte un amour interdit , le non dit, les rencontres en secrets, les regards....

"Quand j'étais enfant, ma mère ne cessait de me répéter : « Arrête avec tes mensonges. » J'inventais si bien les histoires, paraît-il, qu'elle ne savait plus démêler le vrai du faux. J'ai fini par en faire un métier, je suis devenu romancier.

Aujourd'hui, voilà que j'obéis enfin à ma mère : je dis la vérité. Pour la première fois. Dans ce livre.

Autant prévenir d'emblée : pas de règlement de comptes, pas de violence, pas de névrose familiale.
Mais un amour, quand même.
Un amour immense et tenu secret.
Qui a fini par me rattraper.(4eme de couverture)
 
 
 extraits
"Je découvre que l'absence a une consistance. Peut-être celle des eaux sombres d'un fleuve, on jurerait du pétrole, en tout cas un liquide gluant, qui salit, dans lequel on se débattrait, se noierait. Ou alors une épaisseur, celle de la nuit, un espace indéfini, où l'on ne possède pas de repères, où l'on pourrait se cogner, où l'on cher je une lumière, simplement une lueur, quelque chose à quoi se raccrocher, quelque chose pour nous guider. Mais l'absence, c'est d'abord, évidemment, le silence, ce silence enveloppant, qui appuie sur les épaules, dans lequel on sursaute dès que se fait entendre un bruit imprévu, non identifiable, ou la rumeur du dehors."
 
"Plus tard, j'écrirai sur le manque. Sur la privation insupportable de l'autre. Sur le dénuement provoqué par cette privation; une pauvreté qui s'abat. J'écrirai sur la tristesse qui ronge, la folie qui menace. Cela deviendra la matrice de mes livres, presque malgré moi. Je me demande quelquefois si j'ai même jamais écrit sur autre chose."
 
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"Ce livre touchera à n’en pas douter tous ceux qui aiment. En lisant Philippe Besson, comment ne pas penser à ces quelques vers de Claude Nougaro : « L’invasion du désir, vous transforme en désert, excepté ce soleil qui vous brûle ».Pascal Hébert

 

 

 

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Patrice Chereau adaptera un de ses romans

                             "Son frère" "une histoire de fraternité                                                          et  d'agonie" p.99

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 Photos trouvées sur le net

 

 

                                                    

 

 

 

18/09/2017

Vague après vague va la mer....

Puis la mer poursuit son chemin,
Brasse après brasse, jamais lasse,
Elle pose sa longue main

 

 Sur les chemins qu'elle dépasse.20170912_203249.jpg

 

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Balade le long de la plage...

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Marche sur les sentiers en forêt....

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8 jours avec de la pluie, du vent, du froid et du bleu...

Un joli bleu....

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Vague après vague va la mer
Vers l'incertaine latitude
Où fleurit l'algue solitude ;


Vague après vague....va la mer.

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Une étoile sur les épaules
Et la voilure offerte auvent,
au vent mouillé, venu des pôles
Chanter l'aventure aux vivants. 

Vague après vague va la mer....quelques mots de Pierre Osenat

Les photos, 8 jours au Pyla, septembre 2017



05/09/2017

Entre le sable et l'écume

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"Je marche éternellement sur ces rivages

entre le sable et l'écume

Le flux de la marée effacera l'empreinte de mes pas et le vent empotera l'écume....

Khalil Gibran

 

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Quelques jours....petite pause...

Photos, septembre , Le Pyla, 2015, 2016

départ samedi

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