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18/11/2012

J'ai lu " OH"

 

djian.jpgPhilippe Djian: “Dans la vie, on n’est jamais loin de basculer

 

Quand Philippe Djian se glisse dans la peau d’une femme, il signe le roman le plus fou, le plus féministe et le plus politiquement incorrect de la rentrée.

Plongée dans l’histoire d’“Oh…” avec son auteur.

Un extrait

Michèle, ce serait Betty, l’héroïne de 37° 2, trente ans après ?

Betty marchait à l’impulsion pure. Face à un problème, elle aurait dit aux autres d’aller se faire foutre. Michèle, elle, comprend. J’aime la maturité. À 50 ans, une femme aborde la vie avec plus de complexité. Michèle est sans doute comme j’aurais aimé que Betty devienne. Elle me plaît aussi par ses faiblesses. J’aime sa force fragile.

On a tous des faiblesses. Même chez ceux qui ont l’air de roc, les failles sont toujours plus proches qu’on ne croit. On n’est jamais loin de basculer. Dans la vie, tout est incertain. Ce qui m’intéresse, ce sont ces choses, ce passé qu’on met tous sous le tapis pour continuer à vivre. Michèle, ce n’est pas LA femme, c’est une femme particulière, avec son passé. Et elle me plaît énormément.  Source Les Inrocks

Elle me plaît aussi....

"Je me suis sans doute éraflé la joue" premiers mots du roman de Djian, première image, on s'installe comme au cinema...

Un roman, "sur l'amour, le sexe, la mort"

L'histoire, c'est du Djian, on aime ou on déteste !


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"oh" philippe djian

Plus de 25 ans après 37°2, Djian sacré par l' interallié pour "OH"


"oh" philippe djianCôté musique, il vient de signer plusieurs chansons du dernier disque de Stephan Eicher, " l'Envolée"

Djian, Stephan Eicher

 "L’un écrit beaucoup, des romans mais aussi des chansons pour l’autre, rencontré sur un plateau de télévision dans les années 80. Depuis, l’auteur de 37,2 le matin et le compositeur interprète suisse sont inséparables et leurs chansons courent dans nos têtes : Déjeuner en paix ; Pas d’ami comme toi ; Des hauts des bas…"


Nouvel album



 

20:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : "oh" philippe djian

28/12/2011

Du domaine des murmures

Légendes amoureuses

livre 2.jpg"Le Moyen-Age et une jeune femme emmurée de son propre chef pour échapper au mariage, telle est l'intrigue du "Domaine des murmures" (Gallimard), le roman de Carole Martinez qui a séduit le jury du 24e Goncourt des lycéens 2011."

du domaine des murmures

"A toi qui écoutes,

Je veux raconter...

Imagine...


La voix de la jeune Esclarmonde nous entraîne, nous emporte....

Etrange conte à découvrir....Très beau


" « Je suis l'ombre qui cause.
  Je suis celle qui s'est volontairement clôturée pour tenter d'exister.
  Je suis la vierge des Murmures.
  À toi qui peux entendre, je veux parler la première, dire mon siècle, dire mes rêves, dire l'espoir des emmurées. […]
  J'ai tenté d'acquérir la force spirituelle, j'ai rêvé de ne plus être qu'une prière et d'observer mon temps à travers un judas, ouverture grillée par où l'on m'a passé ma pitance durant des années. Cette bouche de pierre est devenue la mienne, mon unique orifice. C'est grâce à elle que j'ai pu parler enfin, murmurer à l'oreille des hommes et les pousser à faire ce que jamais mes lèvres n'auraient pu obtenir, même dans le plus doux des baisers. […]
  Entre dans l'eau sombre, coule-toi dans mes contes, laisse mon verbe t'entraîner par des sentes et des goulets qu'aucun vivant n'a encore empruntés. Je veux dire à m'en couper le souffle.
  Écoute ! »


Un très joli billet chez Rosa

du domaine des murmures


08/05/2011

Dans la mer il y a des crocodiles

De Fabio Geda

 

l'histoire vraie d' Enaiatollah Akbari

 

livre.jpg"Dix ans, ou peut-être onze. Enaiat ne connaît pas son âge, mais il sait déjà qu'il est condamné à mort. Être né hazara, une ethnie haïe en Afghanistan par les Pachounes et les talibans, est son seul crime. Pour le protéger, sa mère l'abandonne de l'autre côté de la frontière, au Pakistan. Commence alors pour ce bonhomme "pas plus haut qu'une chèvre" un périple de cinq ans pour rejoindre l'Italie en passant par l'Iran, la Turquie et la Grèce. Louer ses services contre un bol de soupe, passer les frontières dissimulé dans le double-fond d'un camion, braver la mer en canot pneumatique, voilà son quotidien. Un quotidien où la débrouille le dispute à la peur, l'entraide à la brutalité. Mais comme tous ceux qui témoignent de l'insoutenable, c'est sans amertume, avec une tranquille objectivité et pas mal d'ironie, qu'il raconte les étapes de ce voyage insensé."

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Dans la mer, il y a des crocodiles, nous avons posé quelques questions à son auteur Fabio Geda.

Par Caroline Verhille

 

Quel était votre but en écrivant ce livre ?

Mon unique objectif, quand j’écris une histoire, c’est de la raconter, de la diffuser, car je crois sincèrement au pouvoir de la narration. Chaque histoire porte en elle certaines vérités et si les gens le souhaitent, ils peuvent laisser cette vérité entrer dans leur vie. Chaque histoire est un peu comme une paire de lunettes : une fois qu’on les porte, on ne peut plus regarder le monde comme avant. Voilà, j’espère que cette histoire pourra changer le regard de ses lecteurs. Beaucoup de personnes me disent qu’après avoir lu l’histoire d’Enaiat, ils ne regardent plus les migrants de la même façon. C’est exactement le résultat que je souhaitais obtenir.

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" il faut toujours  avoir un rêve au -dessus de sa tête" une phrase que lui disait sa mère , et qui le maintiendra en vie.

Un récit magnifique

Le courage de survivre

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25/04/2011

Un livre

 atiq rahimiMaudit soit Dostoïevski

Atiq Rahimi

Prix concourt 2008, pour Syngué Sabour, Pierre de Patience, l'écrivain Afghan écrit " Le crime et châtiment afghan"

atiq rahimi"Je ne crains pas de dire la barbarie ou la décadence"

Kaboul, après l'occupation Soviètique, un récit sur le chaos de sa terre natale,

"A peine Rassoul a-t-il levé la hache pour l'abattre sur la tête de la vieille dame que l'histoire de Crime et châtiment lui traverse l'esprit. Elle le foudroie. Ses bras tressaillent ; ses jambes vacillent..."

Fuis ! 

Il ne bouge pas. Il demeure debout. Séché sur pied, comme un arbre. Un arbre mort, planté dans les dalles de la maison. Son regard suit toujours le filet du sang qui atteint presque la main de la femme. "


 C'est l'histoire de Rassoul ,"las et perdu...

On tire.

On tire....

la balle trouvera sa cible."

atiq rahimi,maudit soit dostoïevskiComme pour Syngué Sabour, aucune envie de refermer le livre, belle écriture,  j'ai aimé , un roman sombre et captivant ,on retrouve son humour, sa poésie....

C'est beau et fort, grave, absurde et désespéré....


"Aucune goutte d'espoir

ni dans sa bouche,

ni dans la rivière , ni dans le ciel..."

 

atiq rahimiatiq rahimi


 

 

 

 

 

Biographie

 "Prix Goncourt 2008 pour Syngué sabour. Pierre de patience, Atiq Rahimi est né à Kaboul en 1962. Après avoir vécu la guerre d'Afghanistan de 1979 à 1984, ce fils d'intellectuels a obtenu l'asile politique en France où il a étudié l'audiovisuel à la Sorbonne et obtenu la double nationalité. Titulaire d'un doctorat, il adapte lui-même son premier roman, Terre et cendres, prix du Regard vers l'avenir au festival de Cannes en 2004. Si ses deux autres ouvrages ont été écrits en persan, c'est directement en français qu'il a rédigé Syngué sabour et ce nouveau roman, son cinquième livre. "

G70422037193560.jpg

28/03/2011

Charly 9 Jean Teulé

livre,jean teulé,charly 9 Les nouveaux délires de jean Teulé et d'un jeune roi....son dernier roman

Effroyable histoire que cette terrible nuit de la Saint- Barthélemy

mais racontée par Jean Teulé, arrive à être drôle....

Les premières lignes

"Un mort ? 

Un gentil garçon semblant à peine sorti de l'adolescence - il vient d'avoir vingt-deux ans - écarquille ses grands yeux : 

- Quoi ? Vouloir que j'ordonne, pour cette nuit, l'assassinat d'un convalescent surpris en plein sommeil ? Mais vous n'y pensez pas, ma mère ! Et puis quel homme, l'amiral de Coligny que j'appelle "mon père". Jamais je ne scellerai cet édit ! 

Tout loyal, franc, ouvert du coeur et de la bouche, le garçon, à haute fraise blanche entourant sa gorge jusqu'au menton, s'étonne : 

- Comment pouvez-vous venir me réclamer la mort de mon principal conseiller qui déjà hier matin, sortant du Louvre, fut arquebusé dans la rue par un tueur caché derrière du linge séchant à une fenêtre ?.. Il n'est que blessé. Ambroise Paré dit qu'il s'en tirera et je m'en réjouis. 

- Pas nous, répond une voix de matrone au fort accent italien. D'autant que c'est ton jeune frère et moi qui avions commandité l'attentat. 

- Quoi ? ! "

" toutes choses humaines ne me sont plus de rien" ces derniers mots

 


"L'avant-dernier des Valois a vingt-deux ans quand il monte sur le trône. A peine en place, il ordonne, dans la nuit du 23 au 24 août 1572, le massacre de la Saint-Barthélemy : 3.000 morts à Paris dont l'amiral Gaspard de Coligny, le chef des protestants, que « Charly 9 » appelait pourtant « mon père ». Tirés de leur lit, les huguenots sont poignardés, lacérés, noyés, brûlés, pendus, voire tout ça à la fois. Y compris les deux cents nobles qui résident au Louvre (où, super-traîtrise, ils ont assisté, quelques jours plus tôt, au mariage de la très catholique soeur du roi, Marguerite de Valois, et du prince protestant Henri de Navarre, futur « H4 »)


Mais le mouvement, qui aurait dû rester circonscrit à la noblesse, échappe à ses initiateurs. C'est la curée. Au total, entre 10.000 et 30.000 huguenots auront été trucidés dans le doux royaume de France entre août et octobre. Les historiens se disputent encore sur l'identité de ceux qui décidèrent de faire monter la pression autour des protestants avant de déclencher le massacre. Jean Teulé choisit de montrer un roi faible manipulé en son « conseil étroit » par sa mère, Catherine de Médicis, et son frère, le froufroutant Anjou. « Why not ? »( les echos)


livre,jean teulé,charly 9 On se souvient ,     j'avais aimé...

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00:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : livre, jean teulé, charly 9

20/03/2011

"On ne meurt pas...

tant qu'on bouge.

Mais ceux qui n'ont jamais franchi

la barrière de leur village

attendent le retour du voyageur

pour estimer si cela valait

la peine de partir."

lenigme-retour-dany-laferriere-L-3.jpegQuelques lignes du roman magnifique et terrible de Dany Laferrière, le retour vers la terre d'origine, un retour difficile

" Encore plus secrète que ma mère.
A la voir toujours souriante on n’imaginerait pas
qu’elle vit dans un pays ravagé par une dictature
qui ressemble à un cyclone
qui n’aurait pas quitté l’île pendant vingt ans "

24/02/2011

«La révolution consiste à aimer un homme qui n'existe pas encore.» [ Albert Camus ] - Extrait de L’Homme révolté

11/02/2011

Lune de Miel

Je viens d'écouter François Cavanna 

françois cavanna,"lune de miel"il  nous parle de son livre, " Lune de Miel "

IL  n'a rien perdu de son humour , ni de son impertinence !

Pas encore lu , mais bientôt....

 

 "C’est une sale maladie, sans véritable traitement. Elle vous tombe dessus, n’importe quand, à tous les âges. Et il n’y a pas grand-chose à faire, sauf à espérer ne pas être atteint d’une forme sévère ou rapide.

François Cavanna l’appelle miss Parkinson. «La chère petite se porte à merveille. Depuis qu’elle a élu domicile dans mes membres, on ne se quitte plus. Elle pourrait se montrer très vache, se mettre, par exemple, à faire trembler à folle allure ma main qui tient la cuillère pleine de soupe quand je dîne chez la marquise. La marquise n’aimerait pas…» Ou encore : «On ne nous dit pas tout. On ne nous dit pas que miss Parkinson est plutôt une grande feignasse qu’une cruelle tigresse. Elle s’étire tout de son long, en écartant les orteils, et vous la sentez qui gémit de plaisir. Vous la sentez parce que ça vous fait très mal. Non qu’elle soit méchante, je vous l’ai dit : un agneau. Elle ne sait pas qu’elle fait mal. Elle se déplace à l’intérieur de moi comme une dormeuse qui se retourne. Et bien, ça me déséquilibre. Je me casse la gueule à droite, à gauche, en avant, en arrière…»

 

françois cavanna,"lune de miel"Cavanna est malade. Il est surtout écrivain. C’est un homme vieux, maintenant. Il a toujours sa magnifique moustache, ses beaux pullovers, et son écriture qui coule comme de l’eau fraîche. Il vient d’achever un nouveau livre, sorte de testament recueil, où il évoque les mille et un détails de sa longue vie, et entre autres sa nouvelle compagne : sa maladie. «On me complimente sur ma bonne mine… Ça s’appelle la lune de miel. Classique, paraît-il chez les Parkinson. La gueuse s’amuse. Chat et souris. La souris, c’est moi. Elle vous donne des espérances. Relâche l’étreinte. Un matin, plus de douleurs. Je n’ose y croire…»

Certes, mais qu’espérer ?

«Je n’en sortirai plus. A la vie, à la mort, je suis à miss Parkinson. Je suis un type avec, sur la poitrine, un écriteau : malade. Je ne serai désormais à ma place, parmi mes semblables, que dans les hôpitaux et les salles d’attente des médecins.»

Il n’y a rien à faire ?

 «Il faut s’occuper, sans quoi on pense. Il ne faut pas penser. Je m’occupe, je me suis juré de reconquérir une écriture lisible. Je crois vous l’avoir dit, miss Parkinson ne se contente pas de saloper l’écrit, elle le rend minuscule, à la limite du visible… Ce fut une dure, une longue bataille… Si vous pouviez voir le gribouillis que barbouille mon stylo, en ce moment même ! Mais je lutterai, j’ai besoin de parler ou je meurs. Ma parole, c’est l’écriture. A la main. Tant que je pourrai écrire une ligne, je serai présent parmi les vivants. Elle ne m’aura pas.» (Libération)

françois cavanna,"lune de miel"

françois cavanna,"lune de miel"

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françois cavanna,"lune de miel"


françois cavanna,"lune de miel"Les Ritals : le premier des six volets de la saga autobiographique de Cavanna, laquelle comprend en outre Les Ruskoffs, Bête et méchant, Les Yeux plus grands que le ventre, Maria et l'œil du lapin.


07/02/2011

Un roman

 "Il ne suffit pas de devenir un autre :il faut avoir le courage de devenir soi."

 

 

philippe besson,retour parmi les hommesUn beau roman, grave et émouvant, une manière douce et tendre de nous raconter une histoire.

On retrouve Vincent, sept ans plus tard.

Il revient en France, après avoir erré au moyen orient, en Amérique....

philippe besson,retour parmi les hommes"Depuis dix ans, on me parle souvent  de Vincent, le narrateur de seize ans, l’amoureux rendu à la solitude par la mort brutale de son compagnon. Plus curieux : il s’est trouvé beaucoup de lecteurs pour me demander ce qu’il était devenu. Ces interrogations répétées m’ont amené à me poser moi-même la question. Quelles routes avait-il bien pu emprunter, mon frêle jeune homme triste ? J’ai fini par trouver la réponse. Elle figure dans « Retour parmi les hommes" Philippe Besson

Présentation de l'éditeur

En 1916, à la mort d’Arthur, son jeune amant tué au combat, Vincent de l’Etoile, héros d’ En l’absence des hommes, s’est enfui. En Italie, d’abord, puis au Moyen Orient, en Egypte, au Soudan, en Abyssinie sur les traces de Rimbaud, en Syrie, au Liban ; errance de vagabond inconsolable, miséreux et rêveur ; puis c’est la traversée de l’Atlantique dans un bateau d’émigrants, l’Amérique, le New-York des années vingt. Après quelques années de dérive à traîner son deuil à travers le monde, Vincent retourne en France en 1923 ; c’est un peu comme s’il acceptait enfin la mort d’Arthur. Quand il retrouve sa ville natale, il ne reconnaît rien et peine à trouver sa place dans ce Paris des années folles....

philippe besson,retour parmi les hommes

13/01/2011

Un livre

 

retour.JPGExtrait de L’Enigme du retour :


Je rejoins ma mère sur la galerie. Elle me fait découvrir son univers si morne à première vue, mais qui se révèle si riche. Elle connait ces deux oiseaux qui se donnent rendez-vous ici l’après-midi, toujours à la même heure. Les lézards à qui elle a donné les noms de ses frères et soeurs morts : Jean, Yves, Gilberte, Raymonde, Borno, André. Morts ou en exil. Comme ça, je peux me rappeler leur nom. Sinon, on commence par oublier un nom, puis le visage qui l’accompagne. Ainsi se perd un pan de sa vie. Elle a même un nom pour le vent. Ce petit vent si doux qui vient l’endormir à l’heure de la sieste. Il suffit de se taire pour voir apparaître un monde nouveau. Les plus petites choses prennent vie. Des fois, elle se dépêche pour venir les retrouver. D’autres fois, sa colère contre la vie est si forte qu’elle refuse cette illusion. Et elle garde la chambre pendant une semaine. Puis elle revient. Et ils sont tous là, attendant son retour sans un signe de lassitude. Elle se tourne vers moi pour me glisser qu’ils ne se manifestent que s’ils sentent notre désespoir.

L’Enigme du retour, p. 215

Envie de reparler de ce livre grave et poétique, la misère, la peur, l'espoir....la douleur de l'exil

" Si on meurt plus vite qu’ailleurs, la vie est ici plus intense"

retour3.jpgUn roman sublime

 "l'écrivain québécois Dany Laferrière, 56 ans, conte son retour au bercail, là où il a appris plaisir, désir, idéal, devoir, douleur, séparation. Le lieu fondateur qu'il avait fui en 1976 pour Montréal, au Québec, quand la dictature de Duvalier fils et de ses tontons macoutes devenait trop dangereuse pour le journaliste opposant ; trop infernale. Son père, Windsor Klébert Laferrière, maire révolutionnaire et « communisant » de Port-au-Prince dès l'âge de 23 ans, avait dû lui-même quitter l'île, pour ne jamais y revenir, à la prise de pouvoir de Duvalier père."

 

retour 6.jpg