30/09/2010
Pourquoi le ciel est bleu
"Julien Signol, mon grand-père paternel, ne sut jamais lire ni écrire, et moi, son petit-fils, je suis devenu écrivain. Grâce à lui bien sûr, grâce à mes parents, à leur travail, leur courage, à tout ce qu’ils m’ont légué.
Et pourtant, il a fallu plus de quarante ans à Julien pour oser poser à son fils la question à laquelle sa mère avait répondu par une gifle cruelle quand il avait sept ans : “Pourquoi le ciel est bleu ?”. Il en était resté meurtri, comprenant vaguement que l’enfant d’une domestique, veuve de surcroît, n’avait pas le droit de lever la tête vers le ciel. Cette scène ne s’est pas déroulée au XVIIIe siècle, mais à l’orée du XXe…
Les hommes souffrent, luttent, pour que leurs enfants vivent mieux qu’eux. Julien en est un humble exemple : en échappant à un destin écrit d’avance, il a réussi à conquérir sa dignité, à offrir à ses fils tout ce qui lui avait manqué. N’est-ce pas encore aujourd’hui, malgré les différences de modes de vie, le but de tous les hommes et de toutes les femmes dans un combat qui demeure et demeurera toujours le même ?" Christian Signol
" On devient écrivain à cause de son enfance" (l'auteur)
La France d'avant
Au coeur du Périgord, un roman sur le passé de ses grands parents, ( nos grands Parents), une famille paysanne, une vie de combat.
Dans tous ses romans, c'est l'amour de la terre, de la nature, des hommes
Un beau roman, émouvant
"L'homme" sur la couverture, la tête , l'allure de mon grand- père! et tous ces coins du Périgord, je les connais bien...
Photos, les bords de Dordogne à Beynac
13:32 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : livre, christian signol, pourquoi le ciel est bleu
30/08/2010
Une femme à Berlin
Je viens d'écouter Isabelle Carré
Et j'ai lu ce récit, ce témoignage, ce journal quotidien, l'horreur...
"Je n’ai encore jamais été aussi loin de moi-même, ni aussi aliénée à moi-même. Comme si tout sentiment était mort au-dedans. Seul survit l’instinct de survie.
"Chaque jour nouveau qui nous trouve en vie est un jour de triomphe".
"La lumineuse comédienne Isabelle Carré nous livre le témoignage poignant d’une jeune femme allemande qui a vécu la prise de Berlin par les Russes en ’45. Un récit terriblement humain sur les conditions de ces femmes victimes méconnues des guerres, qu’elles soient d’hier ou d’aujourd’hui, d’ici ou d’ailleurs…
Cette interprète sensible nous fait pleinement entendre la voix de cette femme qui – sans complaisance ni misérabilisme, sans plainte ni sans porter de jugement – nous emporte dans le cauchemar des violences faites aux berlinoises, mais aussi dans celui de toute une population civile livrée à la faim, à la destruction, à la mort. Un théâtre qui se fait mémoire. Essentiel!"
Avec Isabelle Carré
Auteur texte anonyme
Mise en scène Tatiana Vialle
Adaptation Tatiana Vialle
Production Théâtre du Rond-Point
NOTE D'INTENTION
Dès la première lecture d' «Une femme à Berlin», témoignage anonyme d'une jeune Allemande qui raconte l'arrivée des Russes à Berlin en 1945, j'ai eu le sentiment qu'il était absolument nécessaire d'amener ce texte au théâtre. Parce que cette voix anonyme, au-delà d'une histoire singulière, nous parle de la condition des femmes pendant toutes les guerres et encore aujourd'hui : En Algérie, en Bosnie, en Tchétchénie, au Kurdistan, au Darfour, en Afghanistan, des milliers de femmes à travers le monde ont été, sont et seront les victimes méconnues des guerres.
La violence des Russes envers les berlinoises en 1945 nous ramène à d'autres violences plus contemporaines. Parce que ce témoignage nous offre aussi un regard nouveau sur ce traumatisme de l'histoire contemporaine qu'est la seconde guerre mondiale, nous raconte une Allemagne vaincue, un peuple en souffrance, exsangue, affamé, désemparé.
Parce qu'il y est aussi question de ma propre histoire puisque la légende familiale raconte un arrière grand-père qui se serait pendu à l'arrivée des Russes dans Berlin.
L'enthousiasme d'Isabelle Carré, son désir de s'emparer de ce personnage, de l'incarner m'ont définitivement décidée. Isabelle est une comédienne qui possède à la fois la fragilité du personnage et sa formidable force de vie. Je sais qu'ensemble nous arriverons à retrouver l'énergie qui se dégage du livre, cette incroyable capacité à décrire les situations les plus effroyables sans jamais se plaindre. Je sais aussi qu'avec elle le public sera au rendez-vous. Se posait alors la question de l'adaptation d'un texte qui n'était pas destiné au théâtre mais qui possède malgré tout une oralité certaine.
Il y a l'envie de rester au plus près de ce qui est écrit, de le restituer comme une confidence, un aveu. Sans donner un visage aux autres protagonistes du livre, les laisser prendre vie par les mots en restituant cette forme particulière du journal qui rend ce témoignage tellement poignant. Guidée par le souvenir du travail d'Anselm Kiefer au Grand Palais, j'imagine un décor assez simple, qui racontera l'univers de désolation de la guerre, maisons éventrées, murs en ruine, décombres, débris de vie, sans pour autant chercher de réalisme.
La lumière, le son et la musique évoqueront le traumatisme des bombardements dans cette succession de jours et de nuits que l'électricité ne bouleverse plus. Un projet donc : Faire entendre la voix de cette femme qui observe et décrit ceux qui l'entourent sans porter sur eux aucun jugement, quelle que soit la cruauté ou l'ignominie de ce à quoi elle assiste ou de ce qu'elle subit, et quel que soit son avis sur un monde ou de telles choses sont possibles, tout en questionnant également sa propre attitude et donc la barbarie du monde.
Tatiana Vialle
14:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : theatre, une femme à berlin, isabelle carré, livre
21/06/2010
1910-2010 Les cols et leurs légendes
Les champions se souviennent....
Ce matin avec Sud -ouest, j'ai trouvé cet album, les plus belles heures du tour de France, des exploits, des drames, des interviews...
Cent ans de Tour de France dans les Pyrénées
Il y a cent ans, les coureurs du Tour partaient à l'assaut des Pyrénées. Dans un hors-série riche en récits, témoignages et photos d'archives, « Sud Ouest » raconte cette épopée.
Tous les amateurs de cyclisme connaissent son nom. Octave Lapize fut le premier coureur du Tour à gravir un col de haute montagne. C'était en 1910, et ce col de l'impossible s'appelait le Tourmalet. La route était un chemin caillouteux, les vélos ignoraient le dérailleur. Le valeureux coureur termina l'ascension à pied, en lançant aux organisateurs : « Vous êtes tous des assassins. » Les Pyrénées étaient domptées.
Cette histoire entre le Tour de France et les Pyrénées, « Sud Ouest » la raconte dans un hors-série de 148 pages, « 100 ans de Tour dans les Pyrénées », au travers de ces lieux les plus mythiques, mais aussi en faisant parler ceux qui y ont souffert, gagné ou perdu. Une histoire de larmes de tristesse et de joie.
Villes historiques
Du col d'Envalira où Jacques Anquetil connut une de ses plus grosses défaillances en 1964, à Bayonne et « ses petits mais redoutables cols basques », « 100 ans de Tour dans les Pyrénées » est un double voyage : dans le temps, qui nous livre une histoire écrite dans la douleur par des hommes d'exception, et dans le massif lui-même.
Si les grands sommets comme ceux qui composent « le cercle de la mort », c'est-à-dire Peyresourde, Aspin, Tourmalet et Aubisque, ont largement contribué à nourrir les histoires de ce « centenaire », l'album consacre une large part aux cols « plus récents » comme Hautacam, Saint-Lary-Pla-d'Adet, Marie-Blanque, sans oublier les Ariégeois de Beille et Bonascre aux pourcentages élevés. Inséparables du Tour de France, Pau, Luchon et, à un degré moindre Bayonne, illustrent, par les aventures qui s'y sont déroulées, cette grande histoire.
Pour étayer cet album richement illustré, « Sud Ouest » a rencontré les grands champions des quarante dernières années. Raymond Poulidor, Eddy Merckx, Bernard Hinault, Miguel Indurain et Richard Virenque évoquent « leurs » Pyrénées, tandis que d'autres coureurs, témoins de cette épopée, apportent leur éclairage sur tel ou tel fait marquant.
Palmarès et records du Tour, présentation de l'édition 2010, et portraits de coureurs pyrénéens complètent cet ouvrage préfacé par Jean-Marie Leblanc, journaliste, ancien directeur du Tour de France.
14:38 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (6)
20/06/2010
Les témoins de la mariée
le nouveau roman de Didier Van Cauwelaert
Une jeune chinoise, une guerrière de l'amour.....
" Nous étions ses meilleurs amis : il nous avait demandé d'être ses témoins.
Cinq jours avant le mariage, il meurt dans un accident de voiture. Ce matin, à l'aéroport, nous attendons sa fiancée. Elle arrive de Shanghai, elle n'est au courant de rien et nous, tout ce que nous savons d'elle, c'est son prénom et le numéro de son vol. Comment lui dire la vérité ? Nous nous apprêtions à briser son rêve ; c'est elle qui, en moins de vingt-quatre heures, va bouleverser nos vies. Mais cette jeune Chinoise est-elle la femme idéale ou bien la pire des manipulatrices ? " Avec son humour implacable, l'auteur d'Un aller simple et de L'Education d'une, fée nous entraîne, entre suspense et sensualité, dans un grand roman d'amitié où le machiavélisme amoureux agit comme un révélateur."
Le 29 juillet 1960, Didier van Cauwelaert (prononcer "vann covelart" à la française) voit le jour dans le Sud de la France, à Nice la douce... Là-bas, il grandit en rêvant d'écriture.
en 1982, son roman - le premier - Vingt ans et des poussières
Festival du livre de Nice
Petite info, plutôt insolite!
Un roman sur votre mobile
Par Baptiste Touverey
"C’est une première en France. A l’occasion du Festival du livre de Nice (du 12 au 14 juin), les usagers des transports en commun de cette ville pourront télécharger gratuitement, sur leur téléphone portable, un roman feuilleton inédit de Didier van Cauwelaert."
15:09 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : roman, les témoins de la mariée, didier van cauwelaert
10/06/2010
j'ai aimé
Le dernier roman de Louis- Sepulveda
L'Ombre de ce que nous avons été
"Sepulveda, conteur sans frontières, révolté au grand coeur, chasse haine et nostalgie et nous revient avec une histoire vitaminée, à la narration cocasse, entre polar déjanté et fable politique, et suggère une interrogation sans fin : qu'avons-nous fait de nos utopies ? Qu'avons-nous fait de nous-mêmes ?
« Rendez-vous d'amour dans un pays en guerre. » Une phrase que l'on ne se lasse pas de lire tant elle dit l'impossible, tant elle donne, malgré tout, à rêver, espérer. Une phrase qui va à merveille à l'écrivain Luis Sepúlveda - elle fait d'ailleurs le titre d'un de ses recueils de nouvelles, paru en 1997 - et qui pourrait être la quintessence de son oeuvre, quinze livres à ce jour, dont le tout nouveau roman à l'intitulé non moins poétique, L'Ombre de ce que nous avons été.
Nul doute que l'écrivain chilien, qui connut les geôles de Pinochet, l'exil, l'errance d'un pays à l'autre, aimerait encore imaginer des histoires d'amour, ne serait-ce que pour faire plaisir à son « vieux », celui « qui lisait des romans d'amour » (son premier roman, publié en 1992) et ravir encore ses lecteurs. Mais le temps qui passe, même chargé de voyages, de rencontres, et d'écriture, ne peut cicatriser les fêlures.
Refusant de s'apitoyer sur son sort, ses blessures, celles de tant d'hommes et de femmes, Luis Sepúlveda, pour qui la littérature est existence et résistance, convoque le passé, l'humour et l'amitié. Il offre au désenchantement révolutionnaire, aux illusions perdues toujours à fleur de peau une intrigue ludique qui, mine de rien, sans manichéisme, oblige à se souvenir, oblige à méditer. Soit les retrouvailles à Santiago, plus de trente-cinq ans après le coup d'Etat de Pinochet du 11 septembre 1973, de trois types plutôt sympathiques, ex-militants de gauche, cassés par la défaite et l'exil.
Sepúlveda et ses personnages ont vieilli, ils frôlent la soixantaine, mais n'ont pas renoncé. Ils attendent le cerveau politique, dit « le Spécialiste ». Avant de jeter l'éponge - admettre l'Histoire, ce qu'elle a changé dans leur destin, corps et âme - , la joyeuse bande de revenants va concocter une dernière action (improbable...). Retrouver la dignité, la fortune... la fougue de leur jeunesse, peut-être.
L'écrivain, coquin incorrigible, imagine pour eux - pour lui - des situations loufoques, entrecoupées de dialogues absurdes et truculents, d'où émergent des vérités oubliées, des monceaux de poésie. Dans une même foulée, diablement rythmée, cohabitent du pur jus révolutionnaire et de l'émotion, une espèce de tendresse subversive.
Il ose ressusciter des répliques refoulées (« Comme l'a dit le camarade Lénine, les hommes ne peuvent pas corriger les choses du passé mais ils peuvent anticiper celles de l'avenir ») et raille la mélancolie. Luis Sepúlveda ne renie rien. Aujourd'hui encore, l'auteur du facétieux Journal d'un tueur sentimental (1998) nous donne rendez-vous avec l'amour, dans un roman en guerre contre l'oubli."
Telerama n° 3132 - 23 janvier 2010
20:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : livre, luis sepulveda, l'ombre de ce que nous avons été
12/05/2010
Invisible
"C’est au printemps 1967 que je lui ai serré la main pour la première fois. J’étais alors étudiant en deuxième année à Columbia, gamin ignorant affamé de livres et pétri de la conviction (ou de l’illusion) que je deviendrais un jour assez bon pour me dire poète et, parce que je lisais de la poésie...."
Invisible
le nouveau roman de Paul Auster
"On se délecte au récit des tribulations du jeune homme naïf confronté au secret et aux interdits, tout autant qu'on admire l'exercice de haute voltige romanesque dont fait preuve ce très singulier roman de formation qui interroge les ressorts même de la fiction dans une captivante réflexion sur le thème de la disparition et de la fuite." ( Actes Sud)
1967 2007
Fiction, réalité, rêves ,fantasmes ....j'ai plongé dans invisible, je me suis perdue avec plaisir, j'ai plongé, je ne l'ai plus lâché....
Paul Auster
Ecrivain américain
[Littérature étrangère]
Né à Newark, New Jersey le 03 février 1947
"«L'imagination, c'est l'art de donner vie à ce qui n'existe pas, de persuader les autres d'accepter un monde qui n'est pas vraiment là.»
[ Paul Auster ] - Moon Palace
14:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, invisible, paul auster
29/04/2010
Le placard a horreur du vide
Dobritz
Beaucoup de salariés, sous pression, dans tous les secteurs,risquent de se retrouver dans ces pages, à la fois humoristiques et dramatiques.
06:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : le placard a horreur du vide, livre, dobritz
08/04/2010
Incidences
Philippe Djian est de retour avec Incidences
Un peu déjanté, c'est du Djian, j'aime
« On a beau connaître l’immense talent de Philippe Djian, on est ici, une fois encore et plus que jamais, saisi par la virtuosité, la sophistication extrême du scénario, du montage, de l’écriture, par la composition d’ensemble, fluide, faussement désinvolte, réellement parfaite de ce roman captivant, souvent drôle, par Djian guidé vers une conclusion implacable. Incidences est, à sa façon, un roman d’apprentissage et un roman d’amour, qui s’inscrit avec naturel dans l’œuvre de moraliste que compose, de livre en livre, l’écrivain. Un grand roman tragique et spéculatif, ironique et désespéré, qui pointe du doigt les blessures de l’enfance, l’incapacité d’en guérir, l’impuissance absolue et définitive de l’amour.»
Télérama - Nathalie Crom
Tout est dit
« Djian, lui, a la grâce. Il peut tout se permettre, même des passages baroques à la manière d’un carnaval qui caracolerait à travers les tombes. Son roman est fascinant. Une météorite tombée au milieu de cette rentrée littéraire. Elle illumine tout le reste. Evidemment, il vaut mieux réserver la fin au lecteur. Là aussi, ça explose ! »
Le Canard enchaîné - André Rollin
On notera la mise en garde de Didier Jacob : “Âmes prudes, s’abstenir ! ”
26 mars 2010
Etre "de parfaits chasseurs", par Philippe Djian
ll n'y a aucune raison pour que la littérature soit ancrée dans son époque. Vraiment aucune. A quoi cela servirait-il ? Quel besoin avons-nous d'une littérature en phase ? Dire le monde ? Comprendre le monde ? Avoir une vision nette, claire, ajustée ? Quel besoin - si ce n'est celui de traverser la rue, respirer, vaquer à ses occupations. Franchement, quel intérêt ?
J'ai quelquefois senti que l'on me prenait la main comme si j'étais un aveugle. Par exemple, Raymond Carver m'a appris comment traverser la rue - comment je devais m'y prendre, comment être attentif, comment réagir, comment avoir confiance. Il me suffisait d'entendre sa voix, son intonation, et mes yeux s'ouvraient, mon esprit s'ouvrait, mon corps se mettait en marche.
Si vous êtes un écrivain, et qui plus est un jeune écrivain, je ne vous conseille pas d'écrire sur la guerre de 14, ni sur la seconde, ni même sur les vies de vos pères. Je vous conseille de regarder autour de vous et ainsi de vous rendre utile - des tranchées vous sortirez muet, impuissant, vaincu, stupide. Non que les affres et les aventures de nos ancêtres soient indignes d'intérêt, pauvres d'enseignement, etc. Mais quel est votre but, au juste ? Quelle tâche vous assignez-vous ? Comment comptez-vous apporter votre pierre à l'édifice ?
Ne craignez pas de placer la barre très haut. Ne craignez pas de vous attaquer à une montagne. Ne vous mésestimez pas, soyez lumineux. Soyez de parfaits chasseurs.
Philippe Djian ( Le monde des livres special salon du livre 25 o3 10)
14:14 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : incidences philippe djian
20/01/2010
Mes Etoiles Noires
Lilian Thuram, ancien footballeur de l'Équipe de France, voit paraître son livre :
"Mes étoiles noires, de Lucy à Barack Obama"
Dans son livre, publié aux éditions Philippe Rey et co-écrit avec Bernard Fillaire, Lilian Thuram nous fait découvrir les «Etoiles noires» qui l'ont aidé à se construire, et dévoile sa vision d'une République postraciale à travers les destins de 35 personnalités noires qui vont de Toussaint Louverture à Aimé Césaire, en passant par l'arrière-grand-père d'Alexandre Pouchkine et Frederick Douglas, premier candidat noir à la présidence américaine.
C'est qu'il a quitté le football pour un autre combat. Contre le racisme et les peurs d'une France qui, sous l'effet du sarkozysme, ne cesse de se diviser. Le ton est mesuré, le propos carré .(Nouvel Obs)
"Dans mon enfance, on m’a montré beaucoup d’étoiles.
Je les ai admirées, j’en ai rêvé : Socrate, Baudelaire, Einstein,
Marie Curie, le général de Gaulle, Mère Teresa …
Mais des étoiles noires, personne ne m’en a jamais parlé.
Les murs des classes étaient blancs,
les pages des livres d’histoire étaient blanches.
J’ignorais tout de l’histoire de mes propres ancêtres.
Seul l’esclavage était mentionné.
L’histoire des Noirs, ainsi présentée,
n’était qu’une vallée d’armes et de larmes.
Pouvez-vous me citer un scientifique noir ?
Un explorateur noir ?
Un philosophe noir ?
Un pharaon noir ?
Si vous ne le savez pas, quelle que soit la couleur de votre peau, ce livre est pour vous.
Car la meilleure façon de lutter contre le racisme et l’intolérance,
c’est d’enrichir nos connaissances et nos imaginaires.
Ces portraits de femmes et d’hommes sont le fruit de mes lectures
et de mes entretiens avec des spécialistes et des historiens.
De Lucy à Barack Obama, en passant par Ésope, Dona Béatrice, Pouchkine,
Anne Zingha, Aimé Césaire, Martin Luther King et bien d’autres encore,
ces étoiles m’ont permis d’éviter la victimisation, d’être capable de croire en l’Homme,
et surtout d’avoir confiance en moi."
Lilian Thuram
"je regarde
la fumée se précipite en cheval sauvage sur le devant
de la scène ourle un instant la lave
de sa fragile queue de paon puis se déchirant
la chemise s'ouvre d'un coup la poitrine et
je la regarde en îles britanniques en îlots
en rochers déchiquetés se fondre
peu à peu dans la mer lucide de l'air
où baignent prophétiques
ma gueule
ma révolte
mon nom."
Aimé Césaire
09:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : livre lilian thuram mes etoiles noires
09/01/2010
La grande Zigouille
J'ai commencé l'histoire de ces quatre soldats, quatre amis jetés dans la tourmente de la Grande Guerre
Présentation de l'éditeur
Biographie de l'auteur
A l'origine photographe, puis metteur en scène et scénariste-dialoguiste, Jean Hermon se consacre pendant quinze ans au cinéma. Fidèle équipier de Michel Audiard, il devient Jean Vautrin et publie au début des années 1970 dans la Série noire. Depuis, il a écrit une trentaine d'ouvrages. Sur la lancée de succès de librairie comme Billy-ze-Kick ou La Vie Ripolin, il obtient le prix Goncourt et le Goncourt des lycéens en 1989 pour Un grand pas vers le Bon Dieu. Livre après livre, il explore la quadruple veine du roman historique, du roman noir, de la nouvelle et de la bande dessinée. Chez Robert Laffont, outre Adieu la vie, adieu l'amour, et La Femme au gant rouge, il a déjà publié Le
Journal de Louise B. II a reçu le Prix populiste et le prix Louis-Guilloux pour l'ensemble de son oeuvre.
A découvvrir aussi Les aventures de Boro reporter photographe
De D.Franck et J.Vautrin
13:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : livre, jean vautrin, la grande zigouille