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20/02/2015

Le gardeur des troupeaux

fernando pessoa

 

                                                             Je n'ai jamais gardé de troupeaux


                                                            Mais c'est vraiment tout comme.

                                Mon âme ressemble à un berger

 



fernando pessoa


                                                       Elle connaît le vent et le soleil
                                                       Et marche la main dans la main avec les saisons
                                                        Poursuivant son chemin et regardant.
                                                      Toute la paix de la Nature sans les hommes
                                                            Vient s'asseoir auprès de moi.

fernando pessoa


                                                  Mais je suis triste comme l'est un coucher de soleil
                                                                 Pour notre imagination ,

fernando pessoa


                                             Lorsqu'au fond de la plaine le temps fraîchit
                                                   Et que l'on sent la nuit entrer

fernando pessoa

Le poème, Fernando Pessoa

Les photos , des randos dans les Pyrénées, sur le sentier qui grimpe au lac bleu, dans la vallée du Lys . La montée du Céciré , c'était en automne,  et un été à valloire

fernando pessoa

lui, c'est Luigi le berger , superbes photos de Marcel Imsand

"L’histoire commence à la fin des années 1980, lorsque Marcel Imsand va à la rencontre du berger bergamasque. L’homme pratique la transhumance avec ses brebis. De ces trois années de rencontres naît un livre magnifique

Le livre n’est rien comparé à la solide amitié qui lie les deux hommes depuis plus de vingt ans...."

Luigi Cominelli a disparu en 2011


Yseult Théraulaz un extrait  en souvenir de Luigi Cominelli

fernando pessoa

 

13:52 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : fernando pessoa

16/02/2015

Les chants des hommes

nazim hikmet

 

Les chants des hommes

Sont plus beaux qu’eux-mêmes

Plus lourds d’espoir

Plus tristes

Plus durables…

J’ai toujours compris tous les chants

Rien en ce monde

De tout ce que j’ai pu boire et manger

De tous les pays où j’ai voyagé

De tout ce que j’ai pu voir et entendre

De tout ce que j’ai pu toucher et comprendre

Rien, rien

Ne m’a rendu aussi heureux

Que les chants

Les chants des hommes.

 

nazim hikmet

 

 Un extrait" il neige dans la nuit et autres poèmes  "    De Nâzim  Hikmet

 

« Je suis né en 1902
nazim hikmetJe ne suis jamais revenu sur le lieu de ma naissance
Je n'aime pas me retourner »


Et le « géant aux yeux bleus » ne revint jamais à Salonique...

 

 


 

nazim hikmet

 

"La poésie de Nâzim Hikmet (1902-1963) est sans conteste l’une des plus connues du XXe siècle. Traduite en plusieurs langues, mise en scène, chantée, l’œuvre comme son créateur ont parcouru le monde entier.

Nourri de poésie ottomane, française et russe, élevé dans une famille d’intellectuels francophones, Hikmet, très jeune, affirme sa vocation de poète, alors que le peuple turc livre la guerre de libération.......( le mot de l'éditeur )

 

" vivre comme un arbre seul et libre

vivre en frères comme les arbres d'une forêt"

 

Biographie de l'auteur

nazim hikmet

 

 

 

Nâzim Hikmet  Son engagement politique le conduira en URSS dans les années 1920. De retour en Turquie, ses prises de position contre l'injustice sociale lui vaudront d'être condamné à l'emprisonnement pendant de nombreuses années. Ces lettres, adressées de la prison de Brousse à Kemal Tahir, jeune écrivain incarcéré à Tchankiri, révèlent les conceptions poétiques de l'auteur.

              "moi un homme

            moi Nâzim poète turc moi

           ferveur des pieds à la tête

                                  des pieds à la tête combat

                                    Rien qu'espoir, moi

 

La photo, Marcel Imsand                                                                                

 

 

 

 

 

14:32 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : nazim hikmet

11/02/2015

Sur un sentier....

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                                                          Un petit oiseau rose lié par un fil

                                                            Avec ses petites ailes ondulées

                                                            Vole  vers le soleil

                                              Et si tu le regardes une seule fois

                                                            Il te sourira

                                                            Et si tu le regardes deux ou trois fois


                                                             Tu te mettras à chanter

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Un sentier, cet été , dans le Queyras

Le poème , Yannis Ritsos

 

29/01/2015

Un poème...Une photo

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Saisir, saisir le soir la pomme et la statue,
Saisir l’ombre et le mur et le bout de la rue.
Saisir le pied, le cou de la femme couchée
Et puis ouvrir les mains. Combien d’oiseaux lâchés
Combien d’oiseaux perdus qui deviennent la rue,
L’ombre, le mur, le soir, la pomme et la statue.

Les mots de Jules Supervielle

 

 "Et nous allons ainsi, parmi les autres hommes,

Les uns parlant parfois à l'oreille des autres...."

 

 

À force de mourir et de n'en dire rien

Vous aviez fait jaillir un jour, sans y songer,

Un grand pommier en fleurs, au milieu de l'hiver...."

 

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La photo de josef Sudek

18/01/2015

Entre deux pierres...

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                                      Entre deux pierres, dans un coin ;
                                      Allègrement l'eau prend sa course
                                      Comme pour s'en aller bien loin.

                                     Elle murmure : Oh ! quelle joie !
                                     Sous la terre il faisait si noir !
                                      Maintenant ma rive verdoie,
                                      Le ciel se mire à mon miroir.

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Elle était sur ce sentier , au dessus de Porto Vecchio....

Porto Vecchio 041.jpg

Porto Vecchio 047.jpg

 

A ma coupe l'oiseau s'abreuve ;
Qui sait ? - Après quelques détours
Peut-être deviendrai-je un fleuve
Baignant vallons, rochers et tours......

Ainsi la jeune source jase,
Formant cent projets d'avenir ....

La source, Theophile Gauthier

Un printemps à Porto Vecchio

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13/12/2014

Jour vert

 

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"Jour vert ardent, bonne pente parsemée

Clochettes et bêlements, myrtes et coquelicots…"

Luchon juin juillet 2013 575.JPG

Jour vert...été 2013, un sentier qui Grimpe au lac de Bareille....

 

"Jour vert

la jeune fille tricote les objets de sa dot

Le jeune homme tresse des paniers

Et les boucs, le long du rivage

Lèchent le sel blanc."

Un poème de Yannis Ritsos

 

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23:49 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (7)

08/12/2014

Dans un creux de rocher....

Conversation avec une fleur

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Cyclamen des Cyclades, dans un creux de rocher

Où as-tu trouvé des couleurs pour fleurir

Où as-tu trouvé une tige

Pour te balancer

Dans le rocher j’ai recueilli le sang goutte à goutte

J’ai tissé un mouchoir de roses et maintenant

Je récolte du soleil.

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Le poème ,Yannis Ritsos

Yánnis Rítsos, né le 1ᵉʳ mai 1909 à Monemvasia et mort le 11 novembre 1990 à Athènes, est un poète grec. « La poésie n’a jamais le dernier mot Le premier, toujours »

 

yannis-ritsos-poeme-1938-L-eLSeJn-175x130.jpegYannis Ritsos – Le poète

"Il a beau plonger sa main dans les ténèbres,
sa main ne noircit jamais. Sa main
est imperméable à la nuit. Quand il s’en ira
(car tous s’en vont un jour), j’imagine qu’il restera
un très doux sourire en ce bas monde,
un sourire qui n’arrêtera pas de dire "oui" et encore "oui"
à tous les espoirs séculaires et démentis."
 
Les photos  
pas des Cyclamens des Cyclades , mais  des petites fleurs dans un creux de rocher, c'était sur un sentier à Val d'Isère , un été....
 
 
 
 
 
 
 
 

 

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02/12/2014

Des bouts de bois et des feuilles....

 

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Ô Dieu très atténué

 

 

 

 

Des bouts de bois et des feuilles,

 

Dieu petit et séparé,

 

On te piétine, on te cueille

 

Avec les herbes des prés.

 

Dieu des légères fumées,

 

Dieu des portes mal fermées

 

On les ouvrit tant de fois

 

Que l'air traverse le bois.

 

Et toi, dans l'humaine écorce,

 

Dieu de qui n'a plus la force

 

D'avoir un Dieu résistant

 

Comme celui qu'abandonne

 

Par ses blessures le sang,

 

Dieu qui ne remplis sa chose

 

Qu'à moitié comme à regret,

 

Dieu sur le point de quitter

 

Le cœur d'un homme qui n'ose

 

Le retenir, le goûter,

jules supervielle,poème

 

 

 

Tu t'absentes, tu reviens,

 

Tu es toujours en voyage.

 

Heureux celui qui retient

 

Un bon Dieu comme un bon vin

 

Qui prend avec lui de l'âge.

 

 

 

Une balade , un poème , Jules Supervielle

 

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08/11/2014

Destin du poète

Destin du poète

 

cadou.jpg

 

Le soir qui bouge son oreille

Comme un vieil âne abandonné

Le dernier corset d'une abeille

Oublié sur la cheminée

La cloche triste de l'asile

Et le pas qui répond au pas

Dans la mesure où ce qui veille

Encourage ce qui n'est pas

L'oiseau qui tombe sur la pierre

Le sang qui tombe sur le cœur

La bonne pluie des réverbères

Qui donne à boire au malfaiteur

Le trou d'aiguille par où passe

Le fil ténu de la clarté

La bobine du temps qui roule

Sous les lauriers sous les sommiers

Mais se savoir parmi les hommes

En un présent aventureux

Une petite lampe à huile

Qui peut encor mettre le feu.

 

In Œuvres poétiques complètes, © éd. Seghers

René Guy Cadou

destin du poète,cadou

Photo trouvé sur le net

15:22 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : destin du poète, cadou

31/10/2014

La fable du monde

superv.gifLa pluie et les tyrans
 
 
Je vois tomber la pluie
Dont les flaques font luire
Notre grave planète,
La pluie qui tombe nette
Comme du temps d’
Homère
Et du temps de Villon
Sur l’
enfant et sa mère
Et le dos des moutons,
La pluie qui se répète
Mais ne
peut attendrir
La dureté de tête
Ni le cœur des tyrans
Ni les favoriser
D'un juste étonnement,
Une petite pluie
Qui tombe sur l'Europe
Mettant tous les vivants
Dans la même enveloppe
Malgré l’infanterie
Qui charge ses fusils
Et malgré les journa
ux
Qui nous font des signaux,
Une petite pluie
Qui mouille les drapeaux.
 
Jules Supervielle
Montevideo ,Uruguay,1884 - Paris 1960
 
 

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Photo de de Sebastião Salgado